Agriculture et artisanat
AgricultureL'exploitation de la terre est la source du pouvoir et de la richesse. Elle occupe la grande majorité de la population. Les terres agricoles en Orient se situe sur les côtes du Levant, dans la vallée du Rehan et sur les rives des deux grands fleuves que sont le Mecmérus et le Dirambe.
L'arrivée des Croisés a peu bouleversé l'organisation des campagnes, on y cultive toujours les mêmes denrées avec les mêmes techniques, même si peu à peu les cultures des deux continents apprennent l'une de l'autre.
Les céréales occupent la très grande majorité des champs.
On cultive principalement du
blé, qui forme la base de l'alimentation, et de l'
orge.
Presque partout pousse l'
olivier avec lequel on fait de l'huile, et les
vignes, pour le raisin et le vin.
Se rajoute la culture du
riz, du
palmier-dattier additionné à la culture des jardins dans les bourgs et les villes, qui donnent fruits et légumes.
Dans une moindre mesure, on exploite aussi la
canne à sucre, des plantes
tinctoriales,
médicinales, à
parfums, ainsi que des plantes textiles comme le
lin et le
coton.
Il faut aussi ajouter la culture des
épices, qui font la fortune de certains marchands valentins qui les exportent en Occident.
Les forêts, capitales dans l'économie occidental, sont quasiment inexistantes en Orient.
Les Croisés doivent se passer des glands, des faines, des noisettes et autres fruits sauvages, qu'ils sont obligés d'importer, tout comme le bois.
L'élevage en Orient est surtout constitué de
moutons et de
chèvres. Pour des raisons climatiques, les bovins sont moins présents.
Les Croisés ont importé d'Occident les
porcs, qui donnent plus de viande par rapport au poids.
Dans les grandes steppes, on trouve aussi des élevages de
chevaux et de
chameaux.
L'élevage donne de la viande, mais aussi du lait, des œufs, de la graisse, du cuir et de la laine.
Du fait du climat, l'irrigation est très importante et les différents systèmes sont très élaborés : barrages, grands canaux, canalisations souterraines, procédés élévatoires, roues hydrauliques, puits artésiens...etc.
Cette particularité favorise la vie collective et l'habitat groupé. La répartition de l'eau se fait généralement par les autorités locales.
Pour travailler la terre, les paysans utilisent divers outils.
On y trouve parfois la charrue, tirée par un bœuf, qui sert à aérer la terre. Mais c'est un outil cher et nécessitant un animal de trait. En Orient on utilise plutôt l'
araire simple, tirée à bras d'homme, qui suffit à la terre sèche.
Le fumier, très utilisé comme fertilisant en Occident, est rare.
Les agriculteurs utilisent aussi la houe, la serpette, la fourche, le râteau, la faux et la faucille, le fléau, la hache. Ces outils servent d'armes en temps de guerre.
ArtisanatLes campagnes subsistent à leur propre besoin où pendant les périodes de jachère
* les paysans se transforment en artisans.
Les industries spécialisées se trouvent surtout dans les bourgs et les grandes villes.
Le
travail du textile est la plus importante de ces industries et certaines régions sont réputées pour leur tissus, la laine de Qassem, les toiles de Dakthar ou encore la soie d'Iskirun.
On trouve aussi en Orient la fabrication de
tapis et de
tentures, le travail du
bois, du
cuir, du
verre, l'
orfèvrerie et la
céramique, auquel se rajoute la fabrication du
papier.
Dans une moindre mesure, la fabrication des
armes, dont le fameux acier de Dakthar, alliage d'halyon et de charbon, et des
navires de guerre et de commerce par les armateurs des grandes cités portuaires.
Dans les villes, les artisans se regroupent par métier et occupent une rue particulière, formant un souk. Ils emploient des ouvriers, mais aussi des esclaves. Les ouvriers qualifiés ont un bon niveau de vie, mais les esclaves ont souvent de meilleur conditions de vie que les ouvriers non-qualifiés, qui sont proches des marginaux.
Les métiers forment une hiérarchie, semblable en Orient et en Occident : les maîtres, les compagnons et les apprentis.
Seuls les maîtres sont habilités à ouvrir une boutique.
Les compagnons sont employés par les maîtres à qui ils peuvent louer les outils et les ateliers. Les apprentis sont souvent de jeune enfants à qui les maîtres apprennent le métiers.
Il existe une hiérarchie entre les métiers, selon la spécialisation et la pureté ou l'impureté. Ainsi, les bouchers qui font couler le sang sont mis à l'écart.